MYCOLOGIE
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1 LES PROTOTHECOSES PAGE 2 TECHNIQUES MYCOLOGIQUES
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Enquête
épidémiologique européenne sur les zygomycoses
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L'avortement mycosique chez la bête
bovine
Quelques éléments sur Scytalidium dimidiatum
Un peu d'histoire
Ce
champignon fut d' abord décrit en 1882 sous le nom de Torula
dimidiata,renommé en 1947 , Exosporina fawcettii, ce
qui tient compte que, en plus d' une forme arthrosporée,
il prése nte des pycnides, lorsqu'il est isolé de plantes.
En 1947,il
est décrit par Nattrass, comme Hendersonula toruloïdea,
et désigné par ce nom jusqu'au travail de Sutton et Dyko,en
1989, qui créent le genre Nattrassia avec l' espèce
mangifereae. En même temps, ils nomment la forme arthrosporée
: Scytalidium dimidiatum.
Pourquoi
avoir remplacer Hendersonula par Natrassia ? tout simplement
pour une raison d' épidémiologie. En effet, Sutton et Diko,
spécialistes des coelomycètes, ont maintenu le genre Hendersonula
pour les champignons mycoparasites(parasites d'Ascomycètes)et crée
le genre Nattrassia pour des champignons phytoparasites.
Mycologie et épidémiologie
Na ttrassia
mangiferae, forment des chancres sur l' écorce d' un grand nombre
de plantes, par exemple : les pommiers,
les pêchers, la vigne, les bananiers,Ficus,ananas . Lorsque les souches
se développent sur la plante hôte et souvent après,
en cultures , elles produisent deux synanamorphes : des pycnides ostiolées,
pluricellulaires de couleur foncée et d' abondantes arhrospores
brunes uni ou bicellulaires.Des filaments hyalins et plus fins, forment
aussi des chaînes d'arthrospores. Il existe un polymorphisme de taille
assez important.
Les
pycnospores (10-15x4-5µm) sont formées à partir de
phialides (10µm) qui tapissent l' intérieur de la pycnide.
Au début, elles sont incolores, unicellulaires et n'acquièrent
leurs cloisons et leur couleur caractéristiques, que progressivement
avant de s'échapper de la pycnide.
Jusqu'en 1973, année où en Grande Bretagne, JK.Cambel et
al, ont décrit, les premiers cas d'onixis et d' atteintes cutanées
chez des patients venant de la Jamaïque, ce champignon, isolé
fréquemment dans les régions
méditerranéennes et tropicales, était considéré
comme un pathogène exclusif de végétaux(bien que restant
superficiel). En 1982, les premiers cas français furent décrits(
G.Badillet et C.de Bièvre). Maintenant,Scytalidium
dimidiatum, dont les atteintes ressemblent à celles données
par Trichophyton rubrum, est,en mycologie médicale, l' un
des pseudodermatophytes d' importation régulièrement isolé.
Comparaison entre les souches isolées de lésions humaines
et de plantes
La quasi totalité des souches isolées de patients ne forment
que des arthrospores et les tentatives pour obtenir des pycnides sur les
milieux usuels ou même sur des fragments de plantes restent plus
ou moins décevantes .Lorsqu' on obtient des pycnides , on constate
que les pycnospores bien que formées en abondance, n' arrivent que
rarement à maturité. La plu part restent incolores,
quelques unes se pigmentent et exceptionnellement acquièrent, la
morphologie tri cellulaire caractéristique. L' image de gauche,
montre des pycnospores obtenues partir d' une souche isolée du cuir
chevelu d' un patient n' ayant pas de lésion évidente
(P Camerlinck et C. de Bièvre,1982).
Mentionnons
que les cultures avaient été obtenues sur des bananes. Sur
des centaines de pycnospores examinées, une seule était caractéristique
.Ce milieu, malheureusement , est loin de marcher avec
toutes les souches !
Autres Scytalidium isolées de lésions
Ce
genre contient 9 espèces. On isole aussi plus ou moins fréquemment
Scytalidium
hyalinum, à partir de prélèvements pathologique.
Il se distingue des Geotrichum, incolores eux aussi, notamment,par
sa morphologie microscopique plus complexe. Ce champignons ne forme pas
de pycnide et malgré tout,n' est peut-être pas très
éloigné de S.dimidiatum, car les séquences
étudiées, du rDNA sont très proches. Exceptionnellement,
on isole aussi S.infestans, S. japonicum et S.lignicola.
Dr
C de Bièvre
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